Ma mère faisait briller pour moi la lumière la plus étincelante de bonté que ce monde ait jamais connue, et qui a doté la littérature et le théâtre de leurs thèmes les plus grands et les plus riches : l'amour, la compassion et l'humanité.
De “Histoire de ma vie” : “ Je me souviens d’un soir, dans notre unique chambre au rez-de-chaussée, sur Oakley Street. J’étais au lit où je me remettais d’un accès de fièvre. Sydney était parti pour le cours du soir et ma mère et moi étions seuls. L’après-midi s’achevait et elle était assise, le dos à la fenêtre, en train de lire, de jouer et d’expliquer à sa façon, qui était inimitable, le Nouveau Testament et l’amour et la compassion du Christ pour les pauvres et les petits enfants. Peut-être son émotion était-elle due à ma maladie, mais elle me donna l’interprétation la plus séduisante et la plus lumineuse du Christ que j’aie jamais vue ni entendue. […] Ma mère m’avait bouleversé si fort que je voulais mourir le soir même pour rencontrer Jésus. Mais elle n’était pas si enthousiaste. ‘Jésus veut que tu vives d’abord pour accomplir ta destinée ici-bas,’ expliqua-t-elle. Dans cette pièce sombre, de ce rez-de-chaussée d’Oakley Street, ma mère faisait briller pour moi la lumière la plus étincelante de bonté que ce monde ait jamais connue, et qui a doté la littérature et le théâtre de leurs thèmes les plus grands et les plus riches : l’amour, la compassion et l’humanité.”